CONCLUSION

L’avenir n’est pas encore écrit. Les dés roulent. La France ne doit pas se tromper ni de format d’intervention, ni de cible. La France a souvent gaspillé ses chances par des erreurs de jugement ou par des dissensions internes. La France ne peut plus gaspiller les opportunités car elles ne sont plus aussi abondantes.

Pour que la France puisse proposer ses idées et participer aux solutions, il faut trois conditions. D’abord, une vision des enjeux du monde d’aujourd’hui. Ensuite, une stratégie globale regroupant nos forces pour obtenir une masse critique d’intervention. Enfin, identifier les possibilités d’unir des pays en vue de l’objectif à obtenir.

Tenir compte de la réalité est une obligation dans les relations internationales mais on ne peut renoncer au seul prétexte que cela ne va pas de soi. En diplomatie comme en politique, il ne s’agit pas seulement d’énoncer son vœu pour qu’il soit exhaussé. Tout est dans l’art d’exécution et dans la capacité à trouver un chemin praticable en fonction de ce que nous sommes et de ce que nous voulons obtenir.

Nous voulons une France puissance d’influence. C’est un rôle à la mesure de ses moyens, de son histoire, de sa géographie et de ses alliances. La France doit se fixer comme objectif d’être un des piliers d’une Europe forte, un partenaire recherché de la vie internationale, garant des droits de l’Homme et héraut des expériences du développement durable : un grand pays de culture et de rayonnement intellectuel. Une France d’influence c’est le nouveau destin de la France pour les trente années à venir. Cette stratégie doit rendre la France écoutée et donc actrice d’un monde le plus civilisé possible.

Une France fière d’elle-même et de son impact sur le monde. Un monde qu’elle veut plus juste, plus fiable, plus écologique. Voilà le nouveau destin de la France et le seul but de son influence.

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